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- L’entrée sert de salon où s’invite une grande table de librairie surmontée d’un lustre en fer.
Des couvertures à carreaux en laine Mérinos d’Arles Antique® tissées spécialement pour le Mas par la manufacture Brun de Vian-Tiran située à l’Isle sur la Sorgue sont posées sur des fauteuils créés par Philippe Hurel devant une scène de moisson.
- Les colliers d’attelage et anciennes cloches de moutons s’exposent dans l’entrée, Le Mas de Peint, hôtel 5 étoiles en Camargue
À 25 kilomètres d’Arles, proche du petit village du Sambuc, au bout d’une allée bordée de lauriers-roses et protégée par des platanes, nous découvrons un grand mas superbement restauré par Lucille et Jacques Bon et dont les origines remontent au XVIIème siècle.
Un hôtel de charme bien ancré dans son territoire
En 1602, la bâtisse a été construite par un riche drapier nommé Antoine Peint qui eût la bonne idée de prêter une belle somme d’argent à la cité d’Arles. À échéance, la ville fut incapable de rembourser sa dette et lui propose en dédommagement quelques terres marécageuses.
- L’escalier menant aux chambres utilise le pilier d’un box d’écurie du XVIIIème pour accrocher lisse et barreaux. Les marches sont recouvertes de tomettes et de carreaux de Desvres.
- Au-dessus d’une banquette recouverte d’un gros coton damassé ancien, un trophée de tête de taureau et une applique en osier datant des années 1940.
- La bibliothèque de l’entrée est confectionnée à partir d’éléments de gloriette.
- Une série de cartes postales avec une photo de Jacques Bon.
C’est dans ces terres d’exception, dans la ferme de ses grands-parents que Jacques Bon vit le jour.
De vastes étendues sauvages
De vastes étendues sauvages
En 1952, Jacques rachète le domaine où son père travailla toute sa vie en tant que fermier.
Il cultive tout d’abord le riz, les céréales et la luzerne puis se tourne vers l’élevage des moutons Mérinos.
Il cultive tout d’abord le riz, les céréales et la luzerne puis se tourne vers l’élevage des moutons Mérinos.
- Un meuble de mercerie se détourne en desserte pour présenter les carafes en verre, seaux à champagne et cloches ainsi que les classeurs renfermant les nombreux articles de presse du Mas de Peint.
- Brassée d’hortensias, sur un canapé début du siècle retapissé de lin naturel.
- Moment de détente et de convivialité devant le feu de cheminée du grand salon.
- Dans le grand salon, la verrerie se range dans un ancien vaisselier de style Gustavien.
- Sur la table, un bouquet de branchages dans un seau à champagne.
Mais son amour pour les taureaux de race Camargue lui donne l’envie de les élever et de créer sa propre manade en 1980 : la manade Jacques Bon. Celle-ci compte alors trois cents taureaux et une quarantaine de chevaux.
Ils élèvent uniquement des taureaux destinés à la course camarguaise appelée également "course à la cocarde", un jeu sportif où l’homme et le taureau en ressortent tous les deux gagnants.
- L’ancienne remise a été transformée en une grande cuisine-salle à manger où les hôtes peuvent prendre leurs petits-déjeuners et repas.
- Cet ancien meuble de boucherie au marbre patiné par le temps et portant les initiales de son propriétaire a été le point de départ de la décoration de la salle à manger.
- Un sac de riz blanc de Camargue à la marque de la manade Jacques Bon, création Jean Vier devant le livre de Michel Biehn et Bernard Touillon "Le Cahier de Recettes Provençales".
Rien de plus simple pour Lucille qui est architecte de formation.
Elle dessine les plans qui aboutissent à la conception d’un petit hôtel bien caché aux milieux des immenses étendues sauvages et doté d’un confort très luxueux.
Dix-huit mois de travaux seront nécessaires pour remanier les sept cents mètres carrés.
Huit chambres seulement et trois suites indépendantes car le couple souhaite garder l’esprit familial et recevoir leurs hôtes comme des invités voire des amis.
L'hôtel est pour la famille Bon l'occasion de partager leur passion pour le pays et ses traditions
De son côté, Jacques veut partager sa passion pour ce pays aux multiples facettes et riche de tradition.
- Posées sur de vieilles encyclopédies, des cartes postales représentant la manade de Jacques Bon.
- Dans les anciens poulaillers, un petit salon est décoré d’un mobilier années 1930.
Le couple fait appel à la décoratrice marseillaise Estelle Réale-Garcin pour décorer et meubler l’ensemble avec notamment du mobilier et des objets chinés dans la région.
Elle dégote d’anciens fauteuils et canapés baroques chez un ébéniste.
Elle dégote d’anciens fauteuils et canapés baroques chez un ébéniste.
Pour les remettre au goût du jour, elle les patine avec de la cire et les fait retapisser avec du lin brut par le couple Marrazi à Saint-Rémy-de-Provence. Notre décoratrice les dispose ensuite dans le grand salon de l’hôtel près de la cheminée en pierre.
- Cette ancienne dépendance agricole s’est métamorphosée en hôtel tout en conservant sa façade de pierres taillées avec son ouverture cintrée, des éléments typiques des remises et bergeries camarguaises. En second plan, on devine l’habitation principale de la famille Bon.
Celui-ci était à l’origine une grande remise servant à stocker le matériel agricole qui par sa taille a été transformée en grand salon et en salle à manger-cuisine.
La salle à manger est traitée comme une immense cuisine à vivre qui donne directement sur une arrière-cuisine plus fonctionnelle pour préparer les repas.
- L’olivier symbole de la Provence.
- Dans l’ancien pigeonnier se niche une ravissante suite à étage.
- Petit goûter improvisé dans le salon de la suite du pigeonnier.
- Le service à thé en porcelaine blanche est estampillé de la marque de la manade Jacques Bon.
- À l’étage, la chambre de la suite du pigeonnier. Le lit est couvert d’un boutis fleuri et surmonté d’un tableau "herbier". Table de nuit, création Philippe Hurel.
Dans l’ancienne écurie transformée en entrée, notre décoratrice fait retapisser une ancienne banquette de gros coton damassé ancien pour inviter les voyageurs à se plonger dans la bibliothèque confectionnée à partir d’éléments de gloriette.
Les sols du rez-de-chaussée sont couverts de pierres de Bourgogne.
Notre décoratrice invite la couleur avec parcimonie, un rose Roussillon pour les chambres situées au nord et un vert amande pour les chambres côté sud.
Les suites quant à elles prennent les couleurs de la méditerranée : jaune et bleu.
Dans certaines chambres, Estelle Réale-Garcin habille les baignoires avec des baldaquins revêtus de rideaux de lin.
Et partout la signature "B", identique à la marque de la manade.
- Dans cette chambre sur deux niveaux, le vert amande et le gris s’invitent sur les murs et les boiseries. Parure de lit brodé par Jean Vier, coussins et couverture en Laine Mérinos d’Arles Antique®, Manufacture Brun de Vian-Tiran.
- Sous la charpente en bois, la salle de bains se niche à l’étage de cette chambre.
Cette signature s’invite sur les parures de lit, les serviettes de toilette, les services de table et même sur les petits sacs de riz de Camargue que la clientèle peut rapporter en souvenir. Depuis la disparition de Jacques Bon, sa femme Lucille et son fils Frédéric ont repris les rênes de l’établissement.
Frédéric poursuit avec passion l’œuvre de ses parents sur l’immense domaine de cinq cent cinquante hectares autour de l’hôtel qui vient d’obtenir sa cinquième étoile en 2011, le restaurant, la bergerie et le Lounge Bar.
Au restaurant, l'on prend plaisir à savourer la cuisine inspirée de Julien Banlier.
Au restaurant, l'on prend plaisir à savourer la cuisine inspirée de Julien Banlier.
- Dans cette chambre, la décoratrice a chiné des lits anciens en cuivre habillés de parures de draps tissés par Jean Vier pour le Mas de Peint. Coussin à carreaux en Laine Mérinos d’Arles Antique®, Manufacture Brun de Vian-Tiran.
- La baignoire est surmontée d’un baldaquin revêtu de rideaux superposés, l’un en toile de lin, création de Jean Vier et l’autre en toile étanche.
En été, l'on apprécie le déjeuner à l'ombre de la tonnelle ou au bord de la piscine. Le soir, sous la moustiquaire ou en terrasse, l'on déguste un cru de la région à la lueur des bougies et des étoiles.
L'équipe du Mas de Peint organise pour sa clientèle des séjours à thème pour les passionnés de cheval, de la faune ou des traditions camarguaises mais également des cours de cuisine ou de découverte de soi-même.
Le Mas de Peint est un lieu unique qui reflète l’âme de la famille Bon si profondément ancrée dans ce pays fort de ses traditions et de ce paysage comparable à nulle part ailleurs : la Camargue ! ■
- Dans les vastes étendues sauvages et marécageuses, un troupeau de chevaux de Camargue.
- Dans la roselière, les roseaux agitent leurs plumeaux sous le Mistral.
Stylisme et texte Laëtitia Rissetto / Photos Laëtitia & Philippe Rissetto
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« Le Mas de Peint », Hôtel*****, Restaurant
Lucille et Frédéric Bon
Le Sambuc, 13200 ARLES
Téléphone : 00 33 (0)4 90 97 20 62
Site Web : http://www.masdepeint.com/