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- L'entrée du restaurant « 1728 » se fait par la Salle d'Armes d'époque qui est dans le goût vénitien, très prisé au XVIIIème siècle. Elle laisse découvrir les salons du restaurant en enfilade. L'accès à cette salle se fait par un ancien confessionnal vénitien du XVIIème/XVIIIème rapporté de Venise. Lustre en verre de Murano d'époque XVIIIème et sol en pierre et marbre à cabochons XVIIème.
- Dans la Salle d'Armes, un buste de La Fayette en pierre dure trône près de l'entrée.
- Yang Lining, propriétaire du restaurant, et âme des lieux.
Cet ancien hôtel particulier de la rue d'Anjou, édifié en 1728 par Antoine Mazin, chevalier et architecte des arsenaux du roi Louis XV se voulait une quête du volume idéal, avec ses enfilades de salons, ses proportions harmonieuses.
Ce lieu respire un souffle libéral car il abrita un des personnages les plus influents de la Révolution française, héros de la guerre d'indépendance américaine, Le Marquis de La Fayette.
Depuis, maintenant bientôt trois siècles, cette demeure qui vit défiler le monde des Lettres, des Arts, des Sciences, de la politique, de la presse et de la finance perpétue grâce aux salons du « 1728 » cette tradition d'hospitalité et de rendez-vous.
- Plomb fondu "Neptune sur son Dauphin" du XVIIème siècle.
- Dans la Salle d'Armes, une table de bibliothèque autrichienne du XVIIIème siècle.
Les salons de réception de l'hôtel Mazin deviennent l'actuel « 1728 » après cinq années de restauration.
Cette dernière est menée en respectant l'esprit du lieu et en réinterprétant les décors originaux d'après les planches de Frédéric Contet qui réalisa dans le premier tiers du XXème siècle une série d’albums photographiques consacrée aux vieux hôtels de Paris.
Cette dernière est menée en respectant l'esprit du lieu et en réinterprétant les décors originaux d'après les planches de Frédéric Contet qui réalisa dans le premier tiers du XXème siècle une série d’albums photographiques consacrée aux vieux hôtels de Paris.
Des travaux sont entrepris également sur les façades sur rue et sur cour et mettent en valeur sinon restituent, en particulier, les mascarons d'époque sur le thème des grotesques de la Renaissance italienne.
Certaines sculptures trop dégradées sont restituées dans la pierre calcaire de la carrière Saint-Vaast, dans l’Oise, identique à celle d'origine, par Marc Deligny, sculpteur statuaire, compagnon du Tour de France.
Certaines sculptures trop dégradées sont restituées dans la pierre calcaire de la carrière Saint-Vaast, dans l’Oise, identique à celle d'origine, par Marc Deligny, sculpteur statuaire, compagnon du Tour de France.
- Le salon de musique, décoré sous Louis XVI, est dans son "jus" originel avec ses boiseries d'époque. Les parquets dits "Point de Hongrie" couvrent le sol. Sur le mur du fond, un tableau "Joueurs d'échec" retrouvé dans la copropriété (Ecole Caravage 1610).
- Sur un mur du salon de musique près de la cheminée, l'autoportrait signé Philippe de La Salle qui était le peintre-décorateur favori de Marie-Antoinette. C'est lui qui a réalisé la décoration du Petit Trianon et du Grand Trianon. En dessous de ce tableau, un porte-partition du XVIIIème. Posé sur la cheminée un buste en bronze de La Fayette par David d'Anger (1829).
Après avoir franchi le porche de l'Hôtel Mazin, enrichi de tableaux et médaillons moulurés, la Salle d'Armes avec son décor de niches et colonnes dans le goût vénitien se découvre en empruntant un court emmarchement abrité par un ancien confessionnal du XVIIème/XVIIIème rapporté de Venise.
À partir de cette salle, les salons s'enchaînent en enfilade selon le principe de distribution classique des pièces dites commandées.
Et l'on peut ainsi apercevoir les trente-quatre mètres linéaires de cet enchaînement de salons grâce à l'alignement parfait des grandes portes à double vantaux ouvertes pour les grandes circonstances.
Comme recevoir ses convives en est une, le « 1728 » ouvre bien grand ses portes sur sa deuxième salle, le Salon de Musique.
Ce salon, redécoré sous Louis XVI est resté dans son jus originel avec ses boiseries d'époque et son parquet en chevrons dit "Point de Hongrie".
- Les boiseries du salon La Fayette sont à Washington. Le parquet à la Française est d'époque ainsi que les frises conçues par Mazin, comme une allégorie aux vertus de la fraternité. Yang Lining et son époux ont décoré ce salon d'une bibliothèque et de sièges florentins du XVIIIème. Il est éclairé d'un lustre majestueux en verre de Murano, modèle irlandais du XVIIIème.
- Au-dessus d'une console du XVIIIème de style Louis XV, une paire de trumeau du XVIIème provenant d'un château bordelais se font face dans ce salon.
Deux grandes glaces d'époque Louis XVI, tenant tout le lambris de hauteur, se font face, tandis qu'une collection de tableaux XVIIIème orne les panneaux. Certaines œuvres faisaient parties des murs, c'est le cas d'un fondu en plomb représentant Neptune chevauchant un dauphin, ainsi qu'une superbe école Caravage XVIIème, représentant des joueurs d’échecs que la propriétaire s'est attachée à restaurer.
D'autres toiles sont des coups de cœur, chinés par Jean-François Chuet comme cet autoportrait de Philippe de La Salle, peintre-décorateur, favori de Marie-Antoinette dont on doit la décoration du Petit et du Grand Trianon.
Le salon La Fayette vient ensuite et montre un décor restitué car les boiseries d'origine se trouvent à la "Fondation La Fayette" à Washington.
Le salon La Fayette vient ensuite et montre un décor restitué car les boiseries d'origine se trouvent à la "Fondation La Fayette" à Washington.
- Détail de chandeliers en verre.
- Détail de l'argenterie ancienne et des couteaux de la "Forge de Laguiole".
Cependant, le parquet à feuilles carrées dit "de Versailles" ainsi que les corniches à frises en gypserie, conçus par Antoine Mazin sont authentiques.
Suivant une convenance de l'époque : un décor pour chaque pièce, le salon Pompadour est quant à lui restauré dans le goût "chinois".
Suivant une convenance de l'époque : un décor pour chaque pièce, le salon Pompadour est quant à lui restauré dans le goût "chinois".
Un style à la chinoise tant affectionné par l'illustre marquise qui tenait salon à proximité durant les travaux de transformation de son hôtel d'Evreux, aujourd'hui Palais de l'Elysée. Le plafond comme celui du précédent salon fait l'objet d'une restauration minutieuse à la feuille d'or par Geneviève Fourniol qui réalise également les patines.
- Géraldine Rumeau, Mademoiselle-Chef du « 1728 ».
- Détail d'une "Poêlée de crevettes au gingembre et citronnelle thaïe très parfumée, mesclun et salade".
Sous un ciel magnifiquement décoré d'un lustre en verre de Murano bicolore en cristal et verre soufflé, certaines œuvres traduisent un peu de légèreté.
Une tapisserie de la Savonnerie royale d'Aubusson nous révèle ainsi le "jeu de la Main chaude" dans une ambiance bucolique tandis que la célèbre "Toilette de Vénus" par Francesco Albani surnommé le peintre des Grâces, nous montre le portrait présumé des quatre filles du marquis de Nesles, toutes maîtresses de Louis XV.
Une tapisserie de la Savonnerie royale d'Aubusson nous révèle ainsi le "jeu de la Main chaude" dans une ambiance bucolique tandis que la célèbre "Toilette de Vénus" par Francesco Albani surnommé le peintre des Grâces, nous montre le portrait présumé des quatre filles du marquis de Nesles, toutes maîtresses de Louis XV.
La petite bibliothèque qui termine l'enfilade est un espace de conversation, elle présente une belle collection d'ouvrages d'art français et chinois et des objets de curiosité.
La restauration est "dans l'esprit" car elle est soucieuse de vérité et de fidélité mais elle est également inventive.
Jean-François Chuet introduit effectivement dans certaines pièces comme le bar par exemple juste derrière la Salle d'Armes un décor plus contemporain réalisé par le sculpteur designer Jean-Jacques Argueyrolles.
La restauration est "dans l'esprit" car elle est soucieuse de vérité et de fidélité mais elle est également inventive.
Jean-François Chuet introduit effectivement dans certaines pièces comme le bar par exemple juste derrière la Salle d'Armes un décor plus contemporain réalisé par le sculpteur designer Jean-Jacques Argueyrolles.
- Le salon Pompadour est entièrement restauré dans le goût "Chinois". Un lustre en verre de Murano de modèle "irlandais" bicolore en cristal et verre soufflé bleu et blanc éclaire cette pièce. Les plafonds et corniches sont d'origine. La tapisserie est une Aubusson datant du XVIIIème, c'est un carton de Monsieur Huet. Tableau de Jean-François de Troy.
- Au-dessus de la cheminée d'époque en pierre, un miroir Circa italien du XVIIème intitulé "Miroir aux dragons". Le salon Pompadour est meublé de fauteuils florentins du XVIIIème et de tables russes dites "table à Craps" (jeu de l'époque).
Une cuisine de fraîcheur, préparée à l'instant avec les meilleurs produits disponibles.
Depuis 2006, Géraldine Rumeau est chef au « 1728 ».
Repérée au Cristal Room Baccarat par Jean-François Chuet, cette jeune chef de 34 ans qui surfait quelques années plus tôt sur la vague de la Restauration Concept, a fait ses armes au "Petit Bofinger Richelieu" et au "5ème Sens" où la critique appréciait ses mélanges sucré-salé et ses présentations innovantes et recherchées.
Elle apporte sont talent et son interprétation avec une touche de féminité qui sied bien à la cuisine du « 1728 ». Elle se fournit dans des maisons connues et appréciées pour leur constance telles que le "Royaume des mers", "Lalauze", le "Coq Saint-Honoré".
- Plateau de pâtisseries créées pour le « 1728 » par Arnaud Larher, Meilleur Ouvrier de France.
Côté dessert, le restaurant développe un partenariat avec le Maître pâtissier-chocolatier, Arnaud Larher dont les pâtisseries sont proposées en fin de repas ou à l'heure du thé (le samedi après-midi), en individuel ou en pièces plus importantes pour les grandes tables et les réceptions. La propriétaire aime organiser des soirées évènements autour de la musique, du chant et de la comédie.
Ils reçoivent ainsi régulièrement la compagnie de théâtre "Les Menus Plaisirs" qui anime des soirées en costume XVIIIème et invite les convives aux divers usages de l'époque comme le port de la mouche, la tenue de l'éventail, etc.
Le restaurant « 1728 » est un lieu magique empreint d'histoire, une galerie, un salon de thé et surtout une belle histoire d'amour qui ressource au quotidien son capital émotion. ■
Le restaurant « 1728 » est un lieu magique empreint d'histoire, une galerie, un salon de thé et surtout une belle histoire d'amour qui ressource au quotidien son capital émotion. ■
- Dans le salon Pompadour, un buste original en marbre de Pauline Bonaparte devant un mur où des patines à l'or ont été posées au fer.
- Détail du carton intitulé "Le jeu de Colin-maillard" ou à l'origine nommé "Le jeu de la Main chaude".
Stylisme Laëtitia Rissetto / Photos© et texte Laëtitia & Philippe Rissetto
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« 1728 », Restaurant, Galerie d'art, Salon de thé
Propriétaire : Yang Lining
Chef de cuisine : Géraldine Rumeau
8 rue d'Anjou, 75008 PARIS
Téléphone : 00 33 (0)1 40 17 04 77
Site Web : http://www.restaurant-1728.com/
Artistes et artisans cités dans l'article :
- "Arnaud Larher", Pâtissier-chocolatier
Pâtisserie : 53, rue Caulaincourt, 75018 PARIS
Téléphone : 00 33 (0)1 42 57 68 08
Macarons et chocolats : 57 Rue Damrémont, 75018 PARIS
Téléphone : 00 33 (0)1 42 55 57 97
Site Web : http://www.arnaud-larher.com/ - "Jean-Jacques Argueyrolles", Sculpteur designer
Galerie Vivendi, 28 Place des Vosges, 75003 PARIS
Téléphone : 00 33 (0)1 42 76 90 76
Site Web : http://www.argueyrolles.com/ - "Les Menus Plaisirs", Compagnie artistique, musiques, chants, danses, jeux, comédies et badinages du XVIIIème siècle
Annick Boyer - Directrice de production
106, Boulevard Sérurier, 75019 PARIS
Téléphone : 00 33 (0)1 42 06 73 37
Site Web : http://www.lesmenusplaisirs.fr/ - "Marc Deligny", Sculpteur statuaire
Galerie : 11 rue de Mézières, 75006 Paris
Téléphone : 00 33 (0)6 61 58 48 69
Atelier : 16140 VILLEJESUS
Téléphone : 00 33 (0)5 45 21 65 32
Site Web : http://www.marcdeligny.com/ - "Yang Lining", Maître de cithare classique et propriétaire du restaurant « 1728 »
Site Web : http://www.yanglining.com/
Livre dans le même thème :
- "Châteaux de famille", d'Éric Mension-Rigau et Christophe Lefébure, édité par "Chêne"