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- Enseigne de la fabrique au 148 de l'avenue Paul Bourret à Salon-de-Provence.
- Le Musée du savon de Marseille se situe au cœur de la savonnerie. Peinte sur une des façades, la marque du Musée est dessinée à la manière des estampilles que l'on retrouve sur les cubes de savon.
- Marie-Hélène Fabre-Bousquet et l'une de ses filles, Julie.

- Dans la gamme “Marius Fabre nature”, le savon de Marseille se décline sous différentes formes : cubes, barres à l’ancienne et même copeaux. Ici, ces copeaux sont présentés en boîte décorée d'une image de réédition.
Cette entreprise familiale perpétue, depuis quatre générations, un savoir-faire artisanal dans la fabrication du savon de Marseille. C'est d'ailleurs l'un des tout derniers fabricants traditionnels du savon dit "de Marseille" dans le respect des principes séculaires de la saponification dans de vastes chaudrons.
L'usine est dirigée par Marie-Hélène Fabre-Bousquet et son époux Robert depuis 1987.
Ils sont épaulés de leurs filles Marie et Julie et la fabrique emploie actuellement une vingtaine de salariés.
Un des derniers fabricants traditionnels du savon de Marseille
La savonnerie «Marius Fabre» est aujourd'hui le seul fabricant français de savon noir à l'huile d'olive pur végétal et donc 100% naturel.

- Les copeaux de savon de Marseille se présentent également en sacs de différentes tailles.
- Le cube de savon de 100g s'habille d'un étui en carton décoré d'une image de réédition.
Elle s'engage, ainsi dans le XXIème siècle avec des produits naturels, doux et écologiques reconnus internationalement.
Dans les locaux de l'usine, un Musée du savon de Marseille
Dans les locaux de l'usine, un Musée du savon de Marseille
Ce n'est pas tout ! Dans un esprit de transparence, l'entreprise innove et crée en son cœur un Musée du savon de Marseille en 2001. Elle organise, également, la visite guidée de la savonnerie et de ses ateliers de fabrication. Visite d'un artisan de l'authentique.

- Jouxtant la boutique «Marius Fabre», le Musée du savon de Marseille... le décor est planté.
- Un cube de savon "l'Abeille" et un vieux tampon de buis pour marquer les cubes... à la main.
- Avec les progrès de la mécanisation, voici une mouleuse à bras, elle permettait d'estampiller dans "un moule à tulipe" les six faces d'un cube en même temps.
C'est dans une salle de la fabrique que s'est installé le Musée du savon de Marseille. Laissée en l'état, cette salle donne une atmosphère unique à l'ensemble patrimonial que la famille Fabre a rassemblé ici.
Héritage du savoir-faire
Héritage du savoir-faire
Des outils de fabrication, quelques machines révolues, une collection d'estampilles, de vieux savons bien sûr, mais aussi, des archives, des photos, une vidéo pédagogique, etc. Un héritage à la gloire du savoir-faire artisanal et du processus de fabrication de l'authentique savon de Marseille.

- Les locaux de la savonnerie sont vastes car ils sont aménagés pour contenir les immenses chaudières nécessaires au processus de la saponification. C'est dans une salle du même genre, laissée en l'état, que le Musée a été installé.
- Des clayettes en bois servent au séchage des savons. Elles sont mises en situation dans le Musée pour exposer une collection de vieux cubes.
La savonnerie «Marius Fabre», est vivante...
Si l'histoire commence en 1900 dans un hangar à Salon-de-Provence pour le grand-père de Marie-Hélène, c'est qu'à cette époque, plusieurs conditions sont réunies. Les vastes étendues d'oliveraies du Pays Salonais, la proximité de la Camargue pour le sel et la soude, mais aussi, de Marseille, ce port indispensable à l'approvisionnement de certaines matières d'importations, l'apparition du chemin de fer et enfin l'existence d'un marché de consommation locale.
Si l'histoire commence en 1900 dans un hangar à Salon-de-Provence pour le grand-père de Marie-Hélène, c'est qu'à cette époque, plusieurs conditions sont réunies. Les vastes étendues d'oliveraies du Pays Salonais, la proximité de la Camargue pour le sel et la soude, mais aussi, de Marseille, ce port indispensable à l'approvisionnement de certaines matières d'importations, l'apparition du chemin de fer et enfin l'existence d'un marché de consommation locale.
Les affaires sont florissantes et Marius Fabre s'installe alors dans des locaux nécessairement plus vastes, l'usine actuelle. Celle-ci, toute proche de la gare, en sera même reliée par une voie privée.
Mais quel est cet héritage détenu par la famille Fabre ? Quel est ce procédé marseillais ? Au commencement, il y a l'empâtage dans de grandes cuves. Entourées de briques pour maintenir la chaleur, les vastes chaudrons reçoivent les huiles, la soude en lessive et le sel marin.
Mais quel est cet héritage détenu par la famille Fabre ? Quel est ce procédé marseillais ? Au commencement, il y a l'empâtage dans de grandes cuves. Entourées de briques pour maintenir la chaleur, les vastes chaudrons reçoivent les huiles, la soude en lessive et le sel marin.
Visite des ateliers de fabrication, la salle des chaudrons

- Une des grandes salles des chaudières très hautes et bien ventilées. Elle est sous la protection d'une vierge.
- Le maître savonnier, appelé également "sabonerius" est protégé pendant toutes les étapes de la cuisson de la pâte de savon par une vierge.

- Les chaudrons ou chaudières sont d'immenses cuves en tôle avec des parois maçonnées en briques. Cette maçonnerie permet de conserver la chaleur car le foyer est éteint pendant la nuit. Sur cette photo, nous assistons au lavage de la pâte à l'eau pure.
La salle des mises, où le savon se solidifie

- Au-dessus du Musée se trouve une salle des mises dans laquelle on peut voir les "gâteaux" de savon déjà découpés.
- Sous la toiture, et grâce à une ventilation naturelle, la pâte de savon a solidifié dans des mises. Ces dernières sont des bassins rectangulaires maçonnés d'une contenance d'une tonne de savon environ. Lorsque la pâte arrive, celle-ci est encore à 80°C, elle s'écoule par gravité comme une lave dans des goulottes en bois et est ensuite répartie dans les bassins préalablement talqués.
Plusieurs opérations se déroulent dans le ventre du chaudron, comme le "relargage", la "cuite", la "liquidation". Quand la cuisson est terminée, et que le maître savonnier a goûté la pâte de savon, celle-ci est finalement acheminée à l'étage dans la salle des mises au cours d'un spectacle étonnant et inchangé depuis le XVIIIème siècle.
La naissance des savons
La naissance des savons
La pâte encore chaude, s'écoule dans des goulottes en bois, elle est ensuite répartie dans les grands bassins et dégage de légères fumerolles de vapeurs.
Cette salle sous les toits est largement ventilée car c'est ici que la pâte va refroidir et se solidifier.
Deux jours sont nécessaires au durcissement du savon et le délai raccourci lorsque le Mistral souffle.
Cette salle sous les toits est largement ventilée car c'est ici que la pâte va refroidir et se solidifier.
Deux jours sont nécessaires au durcissement du savon et le délai raccourci lorsque le Mistral souffle.

- Des pains de savon ont été directement coupés dans les mises. Ensuite, ils ont été acheminés dans l'atelier de découpe.
- Ahmed, ouvrier de l'entreprise, nous montre comment le pain de savon est coupé entre les filins d'acier de la machine. Les "épluchures" sont récupérées dans de gros bacs, elles retourneront dans le cycle de la cuisson suivante.
Le savon a durci, cependant, il est encore façonnable. Aussi, c'est grâce à la lenteur de séchage que l'artisan va pouvoir le découper simplement, le sculpter.
Estampilles faites à la main...
Estampilles faites à la main...
Au fur et à mesure des besoins, l'ouvrier prélève les pains de savon dans les mises pour les acheminer dans son atelier. Les pains sont placés dans une machine qui coupe la matière en barres, puis en cubes en fonction des commandes.

- Détail de l'empreinte laissée par le tampon, celle-ci indique les mentions réglementaires.
- D'un geste sûr et précis, Ahmed marque les barres de savon avec un maillet et un tampon.
Et séchage sur des clayettes
La main de l'homme se rapproche encore de la matière au cours de l'estampillage. Celui-ci se fait toujours manuellement chez «Marius Fabre» pour une partie de sa production. Dans d'autres salles de la savonnerie, le marquage est plus mécanisé.
La main de l'homme se rapproche encore de la matière au cours de l'estampillage. Celui-ci se fait toujours manuellement chez «Marius Fabre» pour une partie de sa production. Dans d'autres salles de la savonnerie, le marquage est plus mécanisé.
Ce marquage des savons fait apparaître les mentions légales instaurées par Colbert depuis le XVIIème siècle. Il permet aussi d'exprimer la fantaisie du fabricant et sa créativité publicitaire.
C'est ensuite sur des clayettes que les barres de savon ou les cubes sont mis à sécher pendant encore une dizaine de jours.
C'est ensuite sur des clayettes que les barres de savon ou les cubes sont mis à sécher pendant encore une dizaine de jours.

- Les barres estampillées sont engrillées sur des clayettes qui seront installées dans des salles bien ventilées pour un séchage naturel de 10 jours.
- Réunis, la matière, l'instrument et la main de l'homme.
- Ahmed est en train d'engriller les barres de savon.

- Dans la boutique de l'usine, un vieux comptoir met en scène une partie de la large gamme des produits «Marius Fabre».
Très exigeantes en ce qui concerne la beauté de leur peau, les japonaises utilisent trois fois plus de produits de beauté qu'en Occident. Un marché considérable. Rien d'étonnant à ce qu'elles jettent leur dévolu sur notre savon de Marseille, ce savon d'une douceur naturelle.
Le savon de Marseille issu du procédé marseillais a encore un bel avenir !
Sans aucun doute, le savon de Marseille de la savonnerie «Marius Fabre» a donc encore un bel avenir devant lui.
Respectueux du procédé marseillais, ce savon de tous les usages a séduit les défenseurs de l'environnement car il est biodégradable. Écologique donc. Populaire de surcroît ; qui ne connaît pas le cube de savon de Marseille ? On le collectionne aussi car il se garde très bien. Il ne manquait plus qu'à ce savon un argument culturel...
La famille Fabre, nous en donne la preuve avec son Musée du savon. ■

- La créativité, l'inventivité ont toujours été le fort des savonniers, l'entreprise «Marius Fabre» ne déroge pas à cette règle. Belles présentations, formes variées et renouvelées séduisent toujours autant.
Stylisme Laëtitia Rissetto / Photos Laëtitia & Philippe Rissetto / Texte Philippe Rissetto
«Savonnerie Marius Fabre», 148 avenue Paul Bourret,
13300 SALON-DE-PROVENCE
Label : "Entreprise du Patrimoine Vivant", marque de reconnaissance d'un savoir-faire rare
Site : http://www.marius-fabre.fr/
Courriel : boutique@marius-fabre.fr
tél : 00 33 (0)4 90 53 24 77
Lecture sur ce thème :
- "Les Savons de Marseille" de Bernard Duplessy et Franck Rozet
Édité par "Édisud" dans la collection "Petite bibliothèque Édisud".
Bonnes tables aux alentours :
- "Atelier Michel Mehdi" Bar-Lounge-Restaurant, Place des Centuries,
13300 SALON-DE-PROVENCE
Courriel : ateliermichelmehdi@hotmail.fr
Tél : 00 33 (0)4 90 55 67 39 - "En Aparthé(s)" Restaurant-Salon de thé, 13 Place Eugène Pelletan,
13300 SALON-DE-PROVENCE
Blog : http://enaparthes.canalblog.com/
Tél : 00 33 (0)4 42 86 35 01