« Les Enfants du Vintage »

Architecte d’intérieur, Élodie s’attache à la transformation d’une maison bordelaise et épanche sa passion pour la broc’, apportant à sa décoration un supplément d’âme.

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  • Dans le salon, un fauteuil crapaud, chiné et détapissé, est complété par un coussin estampillé. Lampe articulée Jieldé, mannequin Napoléon III et petit meuble de cantine décapé (devant l’allège de fenêtre), l’ensemble chiné dans la région bordelaise.
    En guise de table basse Élodie détourne une ancienne caisse Chocolat Meunier. De même, une vieille baignoire d’enfant en zinc est transformée en porte-bûches. Canapé Maisons du Monde, lustre Jardin d’Ulysse, poêle Invicta.
  • Élodie et Lou posent dans le salon sous une composition réalisée à partir de cadres noirs anciens. Ces derniers n’encadrent plus rien, ils constituent à eux-mêmes l’objet de décoration glorifiant la page blanche ou la promesse d’une histoire à raconter.

Quand Élodie Ségas et son mari Fabrice achètent cette maison, ce n’est encore que la vieille échoppe bordelaise avec sa petite cour à l’arrière. Construite à partir du Second Empire et modifiée jusque dans les années 1930, la petite boutique était autant un lieu de travail qu’une habitation pour ses précédents propriétaires commerçants et artisans. Les cloisons sont démolies et Élodie décide d’ouvrir complètement l’espace afin que la lumière traverse librement l’espace de vie.
Tout est transformé bien sûr mais avec ce souhait de maintenir l’authenticité de l’ancienne construction.
Ainsi est dégagé et mis en valeur, un mur appareillé de ce calcaire blond à Astéries (la roche typique de Bordeaux contenant d’innombrables osselets d’étoiles de mer et de morceaux d’huîtres, de coraux).
La pose d’un parquet en chêne massif, blanchi puis vieilli, réchauffe, ici, l’atmosphère autant que l’installation d’un poêle à bois.

  • Laissé dans sa patine d’origine, un porte-bagages SNCF en bois et métal. Posé dessus, du linge de maison Numero 74 chez Smallable. Lampe création Les Petits Bohèmes.
  • Confrontation entre les éléments de cuisine fonctionnels aux lignes épurées, presque strictes, et le mobilier chiné de style industriel pour la plus grande partie. Robot sur socle “Artisan” KitchenAid.
  • Reconverti en vaisselier, un ancien vestiaire d’usine qu’Élodie a fait décaper et équiper d’étagères.
  • Sous une lampe d’atelier chinée, une ancienne table de ferme montée sur roulettes. Élodie a patiné en noir et vieilli le piètement et blanchi le plateau après l’avoir décapé.
  • Une petite échelle est détournée en porte-serviettes ou torchons.

Ce dernier, devenu aujourd’hui, un accessoire de décoration à part entière, délivre au salon un air plus cosy. La chambre de sa fille Lou est la pièce favorite d’Élodie. Elle aime s’y retrouver... Durant sa grossesse, elle a savouré chaque moment des préparatifs en la décorant et la dotant de ce charme unique.
Les meubles y sont tous chinés à l’instar de l’ancien lit de bébé qu’elle a déniché sur le trottoir d’un dépôt bordelais et qu’elle a retapé puis peint.

Elle aime mélanger les styles et créer des oppositions, des contrastes.

  • Dans la cage d’escalier, vestiaire décapé puis ciré par Élodie et trophée, création Désaccord, chez Désuet.

La cuisine est à cette image et confronte la fonctionnalité moderne des équipements et la saveur d’un mobilier plus érodé. La décoratrice s’amuse à associer dans celle-ci un meuble industriel avec un portrait datant du XIXe siècle. C’est ainsi que, grâce à des meubles et objets chinés bien choisis, Élodie apporte le supplément d’âme à son intérieur.
Diplômée de l’ENSAAMA, Olivier de Serres, en architecture d’intérieur et de l’ENSAP, l’École d’architecture et de Paysage à Bordeaux, Élodie est dans son élément pour remanier sa maison.
Quant à son penchant pour la brocante, sa passion pour les objets chinés, il faut, pour en connaître l’origine, aller chercher dans les souvenirs de son enfance.

  • Dans la chambre parentale, en chevet, un lampadaire Un Esprit en Plus.
  • En pied de lit, une caisse à munitions chinée puis restaurée.

Toute petite, ses parents l’emmenaient dans des salons d’antiquités.
Très tôt, à huit ans, nous raconte Élodie, elle dérobait les revues de décoration de sa mère pour y découper des photos et des articles.
Elle réalisait déjà des classeurs entiers dédiés à la décoration et à l’architecture... ses carnets de tendance.
C’est à ce moment qu’elle a su qu’elle en ferait son métier.
Et ce n’est pas un hasard si, quelques années plus tard, elle baptise son blog, dédié à la chine et à la création : « Les Enfants du Vintage ».
Exerçant son activité de décoratrice, Élodie réalise des projets d’aménagement pour ses clients et prend un grand plaisir à chiner également pour approvisionner ses chantiers.
Pour aller encore plus loin, et en parallèle, elle a créé, au début de cette année, une boutique en ligne consacrée à la chine. ■

  • Dans la chambre de Lou, une guirlande de fanions et un ciel de lit chez Numero 74 chez Smallable. Petit lit roulotte des années 1950 chiné et retapé par Élodie. Tapis au crochet confectionné par l’arrière grand-mère de Lou.
  • Mobile, création Rose Minuscule.
  • Lampe au crochet, création Désaccord, chez Désuet.
  • Accrochées à un porte-manteaux d’école élémentaire, chiné et restauré par Élodie, des sœurs “Cherries”, création Evangelione et des vêtements d’enfant Œuf Nyc, chez Smallable, suspendus à des cintres en métal Numero 74. Dans une poussette chinée dans son jus, une peluche Lucky Boy Sunday.
  • Lampe champignon Egmond Toys. Lune en laiton Les Petits Bohèmes.
  • Trophée lapin, création Désaccord chez Désuet.
Stylisme Laëtitia Gleize / Photos© Philippe Rissetto
Texte : Séverine Papot et Philippe Rissetto




Ce reportage a été publié dans le quatrième tome de la collection "S'inspirer".

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« Les Enfants du Vintage »
Architecture d’intérieur, brocante en ligne
Site Web : https://lesenfantsduvintage.fr/



Marques citées dans le reportage :