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- La façade néo-basque de « La Co(o)rniche » caractéristique du style régional imposé par Louis Gaume et plébiscité tout autour du bassin. Au premier plan, un parterre en carreaux de ciment "Carocim".
- Détail sur le jeu d'échecs géant imaginé par le designer Philippe Starck.
Un époustouflant spectacle naturel offert depuis le site de « La Co(o)rniche »
L'hôtel « La Co(o)rniche », ses chambres, son restaurant et sa terrasse sont aux premières loges de ce théâtre naturel aux dimensions gigantesques et en perpétuel changement. Adossé aux Landes de Gascogne dans lesquelles le pin maritime est roi, l'hôtel est posé contre la vertigineuse Dune du Pyla, la plus haute dune d’Europe avec ses 105 mètres de haut et ses 2,7 kilomètres de long et dont la croissance résulte de l'apport constant de sable par les vents.
- L'allée pavée de carreaux de ciment dépareillés longe des ganivelles peintes et un vieux tamaris avant d'aboutir contre une dépendance du restaurant architecturée comme un chai ostréicole. Au loin, se devine derrière un bouquet de pins maritimes, une vue sur la pointe du Cap Ferret.
- Carrés potagers plantés d'herbes aromatiques et de vignes.
- Mur de clôture de « La Co(o)rniche » côté avenue Louis Gaume.
L'immense Atlantique avec ses reflets argentés constitue l'horizon. Au pied du site s'étend le Banc d'Arguin, véritable île mouvante dont les langues de sable changent continuellement de forme et d'emplacement sous l'action des courants marins et des marées. C'est une réserve naturelle dédiée aux oiseaux que quelques plaisanciers venus en bateau côtoient ainsi que des ostréiculteurs.
Enfin, le "Bassin" comme l'appellent les girondins, petite mer intérieure, mi-eau, mi-sable, d'une extrême richesse est le territoire des pinasses, des parcs à huîtres, des oiseaux et des cabanes tchanquées.
Enfin, le "Bassin" comme l'appellent les girondins, petite mer intérieure, mi-eau, mi-sable, d'une extrême richesse est le territoire des pinasses, des parcs à huîtres, des oiseaux et des cabanes tchanquées.
Cet époustouflant spectacle offert depuis le site de « La Co(o)rniche » a retenu Sophie et William Téchoueyres, les nouveaux gardiens des lieux ainsi que Philippe Starck, appelé pour réveiller l'ancien hôtel.
L'émerveillement est tel que le designer rebaptise celui-ci en lui ajoutant un "(0)", clin d'œil à cette exclamation admirative que l'on pousse en découvrant cette vue à couper le souffle.
Nul doute, également, que « La Co(o)rniche » ouvert depuis 2010, donne une exclamation supplémentaire à ce point de vue.
L'émerveillement est tel que le designer rebaptise celui-ci en lui ajoutant un "(0)", clin d'œil à cette exclamation admirative que l'on pousse en découvrant cette vue à couper le souffle.
Nul doute, également, que « La Co(o)rniche » ouvert depuis 2010, donne une exclamation supplémentaire à ce point de vue.
- La réception de l'hôtel appelée aussi "lobby" a conservé sa mémoire et sa décoration d'origine. "Posées là par hasard", des vitrines contemporaines abritent les petits trésors, les "objets intelligents" imaginés par le designer Philippe Starck.
- Parmi ce merchandising, des balles de pelote basque estampillées « La Co(o)rniche ».
Ancien membre du XV de France, joueur en première division à Bègles, William Téchoueyres, issu d'une grande famille ostréicole, a mené de front la pratique d'un sport de haut niveau et une carrière de restaurateur qu'il poursuit aujourd'hui.
Cette carrière préparée à l'âge de dix-sept ans sur le Cap Ferret, commence à Bordeaux en 1994 quand il ouvre son premier bar.
Cette carrière préparée à l'âge de dix-sept ans sur le Cap Ferret, commence à Bordeaux en 1994 quand il ouvre son premier bar.
Puis il reprend les Casinos de Biscarrosse et de Mimizan, il ouvre un restaurant à Pessac avant de retrouver le Bassin d'Arcachon où il redresse le Café de la Plage en front de mer.
En 2009, la famille Gaume, propriétaire de la Corniche et sur le point de louer l'établissement, voit en Sophie et William les dignes repreneurs de cet ancien relais de chasse.
En 2009, la famille Gaume, propriétaire de la Corniche et sur le point de louer l'établissement, voit en Sophie et William les dignes repreneurs de cet ancien relais de chasse.
- Boiserie sombre, fresques et mobilier d'époque témoignent de la mémoire de l'ancien hôtel.
- Plus contemporaine, une lampe dont l'abat-jour reçoit la griffe d'un hôte de marque.
L'hôtel a été construit sur la dune vive en 1930 dans le style néo-basque par Louis Gaume, entrepreneur d'exception et promoteur du quartier "Pilat-Plage", prolongement idéalisé d'une ville dans la nature.
Il devient vite le point de rendez-vous incontournable des grandes fortunes du siècle passé avant les parties de chasse ou l'ascension de la dune toute proche. Au temps des yéyés, il accueille Sylvie Vartan ou Gainsbourg.
- La salle du restaurant dont les tapis de carreaux de ciment coloré organisent les espaces. Sur la gauche le long comptoir en verre et métal reflète l'enfilade de suspensions en céramique suspendues au-dessus de celui-ci.
Pour lui donner un nouvel élan, le couple Téchoueyres se met en quête d'un décorateur.
Grâce à des amis communs, ils invitent sur la terrasse du vieil hôtel, un voisin designer et voyageur, Ferretcapien de cœur, qui n'est autre que Philippe Starck.
Ce dernier succombe à la magie du lieu, c'est le coup de foudre !
Grâce à des amis communs, ils invitent sur la terrasse du vieil hôtel, un voisin designer et voyageur, Ferretcapien de cœur, qui n'est autre que Philippe Starck.
Ce dernier succombe à la magie du lieu, c'est le coup de foudre !
À l'authenticité préservée de la maison basque classique avec sa façade arrondie, ses volets à barre et ses balustrades en bois peint, le designer greffe d'autres parties ouvertes sur le panorama dans un esprit rappelant un chai ostréicole. Le luxe s'accommode ainsi de cette architecture familière et chère aux amoureux du "Bassin".
- Les suspensions en céramique baptisées "Campanella" ont été imaginées par Herme Ciscar en nouant une simple corde autour d’un cône de terre cuite sans autre ajout.
- Sous le comptoir du bar, détail du sol en carreaux de ciment dépareillés et imaginé par Philippe Starck.
S'il réussit à conserver vivante l'âme des lieux, il rend également hommage aux gens qui y vivent. Philippe Starck dit de ce lieu comme de ce territoire qu'il est de "pure qualité française". Il s'évertue dans le réaménagement de « La Co(o)rniche » à maintenir une maison ancienne qui est le symbole même de la région et à mettre à l'honneur l'identité et le cœur des gens du "Bassin".
Le réaménagement s'attache à préserver l'authenticité de l'ancien hôtel
Travaillant comme un metteur en scène, Philippe Starck crée des scénarii pour amener les gens dans un univers mental, imaginatif et créatif ; le jeu, la bonne humeur y sont omniprésents.
Travaillant comme un metteur en scène, Philippe Starck crée des scénarii pour amener les gens dans un univers mental, imaginatif et créatif ; le jeu, la bonne humeur y sont omniprésents.
- Les piliers de la salle du restaurant s’habillent de bois peint, de petits miroirs et d’étagères périphériques garnies de céramiques de Vallauris. Sur chaque face, un porte-journal s’accroche à un clou.
Fauteuils "Thonet" et tables en bois laqué et pieds en fonte "Pedrali". - A la carte des poissons, bar sauvage entier rôti sauce verte, fenouil confit aux agrumes.
Au bout de l'entrée qui se fait par un chemin aromatique carrelé de ciment coloré, la longue façade néo-basque caractéristique du style régional imposé par Louis Gaume et plébiscité tout autour du bassin, accueille un jeu d'échecs géant.
Mais déjà, le restaurant fait parler de lui car les carrés potagers avec leurs herbes aromatiques, découverts de part et d'autre de l'allée, et bien entendu utilisées en cuisine par les chefs, nous racontent la philosophie d'une cuisine de saveurs et de fraîcheur.
- Dans la salle du restaurant, détail d'une autre lampe qui a reçu la griffe d'un hôte apprécié.
- Dans les tons du sol, détail des fauteuils "Thonet".
La mémoire du vieil hôtel se joue également dans la réception que l'on découvre intacte : le bois sombre, les fresques et le mobilier d'époque.
En contrepoint, des vitrines de verre et d'acier célèbrent ce que le designer appelle des "objets intelligents".
En contrepoint, des vitrines de verre et d'acier célèbrent ce que le designer appelle des "objets intelligents".
Comme ses sculptures en aluminium massif coulé et poli qu'il baptise "totems" et qui représentent symboliquement le bassin d'Arcachon (l'huître bien sûr, la pinasse dont la forme s'inspire des gondoles ramenées de Venise, la plate qui est le bateau des ostréiculteurs, le verre ballon et la dune, paysage emblématique de l'entrée du Bassin).
- Détail du lustre en cristal suspendu au-dessus de la "captain table" au centre de la cuisine.
- Derrière le bar, une partie de la cuisine ouverte au regard sous sa charpente en bois.
La cage d'escalier desservant les 11 chambres et la junior suite conserve sa typicité et abrite un grand escalier de bois sombre. Les murs ocre jaune et noir s'habillent de collages poétiques, morceaux de photos, de cartes postales, de dessins rappelant les collages de Max Ernst ou de Jacques Prévert. Accroché au plafond, un grand lustre de Murano réalisé par l'artiste français Aristide Najean.
Chambres avec vue, rêves sur étagères et collages poétiques
Dans les chambres, l'ambiance est toute autre car le blanc y règne quasiment en maître.
Les murs s'y couvrent d'un bas lambris fait de planches alternativement peintes de blanc et de jaune très pâle, ou selon les chambres, de rose tendre.
Dans les chambres, l'ambiance est toute autre car le blanc y règne quasiment en maître.
Les murs s'y couvrent d'un bas lambris fait de planches alternativement peintes de blanc et de jaune très pâle, ou selon les chambres, de rose tendre.
- La junior suite avec son lit que le designer fait trôner au centre de la pièce. C'est un lit à tout faire avec son bureau en bois laqué adossé à la tête du lit en tissu enduit.
- L'ingénieuse tête de lit intègre une tablette et deux lampes en cristal.
- Sous le verre du bureau, le plan du bassin d'Arcachon sur lequel Philippe Starck a repéré ses bonnes adresses.
- Détail d'une suspension en céramique émaillée. Au second plan, une série d'assiettes posées sur l'étagère, reprend par fraction le panorama qu'offre « La Co(o)rniche ».
- Détail d'un pilier habillé de bois peint et ceint d'une étagère haute.
Ce dernier est surmonté d'une étagère imaginée par Philippe Starck pour nourrir ce qu'il appelle des "jeux mentaux".
Y sont exposés, des éventails, des sous-verres avec des dessins, des photos anciennes ou des œuvres récentes, des livres également sur la région et sa culture.
Y sont exposés, des éventails, des sous-verres avec des dessins, des photos anciennes ou des œuvres récentes, des livres également sur la région et sa culture.
Plus amusants, des séries d'assiettes fractionnent le panorama que l'hôtel offre par ses fenêtres. Ce panorama, différent pour chaque chambre, a inspiré le nom de celles-ci et se savoure pleinement grâce à leur terrasse et balcon privatifs : "Moulleau", "Pyla", "Banc d'Arguin", "Ferret", etc.
- Détails d'une terrasse offrant une vue panoramique sur la Bassin d'Arcachon et le Cap Ferret.
Les lits sont le plus souvent placés au milieu de la pièce et s'adossent à une table d'écriture grâce à une astucieuse tête de lit.
Le verre de table laisse apparaître un plan du "Bassin" sur lequel les bonnes adresses ont été repérées.
Miroirs et photos géantes s'éclairant dans un cadre métallique périphérique couvrent les murs ainsi que les plafonds.
Le verre de table laisse apparaître un plan du "Bassin" sur lequel les bonnes adresses ont été repérées.
Miroirs et photos géantes s'éclairant dans un cadre métallique périphérique couvrent les murs ainsi que les plafonds.
Sur un tapis, on peut relire un passage de "L’Homme qui rit" de Victor Hugo que le designer a repris pour évoquer les forces naturelles de l'océan et de la lagune entourant « La Co(o)rniche ».
Transposition des chais ostréicoles, les parois de verre des salles d'eau, serties de cornières métalliques, en miment les structures et loue une moderne transparence.
Transposition des chais ostréicoles, les parois de verre des salles d'eau, serties de cornières métalliques, en miment les structures et loue une moderne transparence.
- Dans les chambres blanches et lumineuses, les salles d'eau sont entièrement vitrées bien que des rideaux restituent une parfaite intimité.
- Robinetterie Philippe Starck pour "Axor".
- Détail d'une armoire et son vitrage cathédrale rose pale. Dans le casier, un des "totems" du designer, l'huître, sert de porte-clef.
- Au sol, un tapis encastré reprend les phrases de "L'Homme qui rit" de Victor Hugo.
- Jeux de reflets de miroirs pour cette chambre dont les murs se couvrent de voliges blanches alternées d'une teinte pastel.
- Vue de la piscine de La Co(o)rniche, l'embouchure du Bassin d'Arcachon et la pointe du Cap Ferret.
- Dans la continuité du bar extérieur et comme pour encadrer la terrasse du restaurant, l'architecture de bois et de verre abrite un comptoir où l'on peut prendre un petit déjeuner.
- Détail d'un petit déjeuner devant le rythme alterné de vitrages transparents et colorés.
- Au bout de la terrasse du restaurant s'étend le sable et une vue imprenable sur la Dune du Pyla.
- Le comptoir du bar extérieur sous ses lustres baroques et colorés.
- Détail des grandes tables de la terrasse du restaurant et de la carte du bar de « La Co(o)rniche ».
- À partir de l'étal de l’écailler, se préparent les plateaux de fruits de mer.
- L'étal de l'écailler se situe à l'entrée du bar extérieur.
Contre la dune mouvante, la terrasse extérieure est un lieu émouvant offrant cent quatre vingt degrés de champs de vision. Sa piscine grise structurée en couloir de nage et salon d'eau invite la mer par le regard au pied de l'établissement.
Toute la journée, on s'y plaît à jouir de "ce paysage et de cette nature au-delà du grandiose", dixit Philippe Starck.
Le soir venu... romantique, on se prendra alors au jeu, à guetter le coucher du soleil. ■
- Le plan d'eau de la piscine répond au bleu de l'océan. Vue sur la Dune du Pyla et son point culminant. Au loin les Landes de Gascognes bordant le littoral.
- Posée sur le bord de la piscine, une fouta estampillée « La Co(o)rniche ».
Photos Laëtitia & Philippe Rissetto / Texte Philippe Rissetto
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Abonnez-vous gratuitement à notre newsletter !« La Co(o)rniche », Hôtel, Restaurant, Bar 46 avenue Louis Gaume, 33115 PYLA-SUR-MER Téléphone : 00 33 (0)5 56 22 72 11 Web site : http://www.lacoorniche-pyla.com/
Designer cité dans le reportage :
- "Philippe Starck", Architecte, designer
Web site : http://www.starck.com/
Nous remercions Karin Labardin du Comité Départemental du Tourisme de la Gironde. 21 cours de l'Intendance, 33000 BORDEAUX Téléphone : 00 33 (0)5 56 52 61 40 Web Site : http://www.tourisme-gironde.fr/