Une décoration qui ose jouer avec les couleurs et conjugue le passé au présent.
↓ Passez votre souris sur les images et faites apparaître les légendes↓

- L'ancienne usine élévatoire de la "Compagnie Générale des Eaux" restaurée par Nathalène et Olivier Arnoux dans son architecture de pierres et de briques et sa toiture à grand débord selon la typologie architecturale des villas de la Ville d'Hiver.

- Détail des modénatures de la façade de l'usine dont les chaînages d'angles et les encadrements harpés alternent briques rouges et pierres calcaires blanches.
Périgordine d'origine, Nathalène est avocate à Bordeaux quand elle décide de quitter le Barreau pour ouvrir un hôtel de charme avec son époux dans la cité médiévale de Sarlat-la-Canéda et ainsi retrouver sa région natale.
Mais après trois ans d'exploitation, Nathalène et Olivier se languissent du climat du Bassin d'Arcachon, lieu de villégiature par excellence. Ils vendent alors leur petit hôtel sarladais.
Notre jeune couple, de retour au Cap Ferret, est très désireux de relancer un projet hôtelier dans le même style que le précédent, une petite structure de douze chambres et de charme.

- Les bâtiments récents de l'Hôtel Ville d'Hiver intègrent des éléments architecturaux typiques comme les grands débords de toiture selon la tradition du chalet, les chaînages d'angles harpés, les belvédères et les balcons, selon le cahier des prescriptions architecturales de la commune.
En 2004, au moment où ils présentent leur projet de construction à la municipalité arcachonnaise, le Maire leur propose un terrain en plein cœur de la Ville d’Hiver. Celui-ci est idéalement situé sur les hauteurs d'Arcachon mais occupé par un bâtiment quasiment en ruine.
Pour certains, cela eut été une folie, une gageure.
Pour Nathalène et Olivier qui perçoivent tout de suite le potentiel du vieux bâtiment, le charme et la personnalité de la belle façade XIXème, c’est un défi inespéré.
Pour Nathalène et Olivier qui perçoivent tout de suite le potentiel du vieux bâtiment, le charme et la personnalité de la belle façade XIXème, c’est un défi inespéré.

- La réception de l'hôtel dans les tons de bleu et vert anis et son salon de musique en fond de salle. Murs peints "Churlish green" de "Farrow & Ball", sol en damier de carreaux de ciment bleu marine et turquoise "Mosaic del Sur".
- Les murs de la réception sont percés près de l'entrée par des passages étroits qui communiquent avec le bureau des propriétaires et le petit salon. Fauteuils de style Empire et ancien classeur en bois.
C’est une ancienne usine élévatrice communale avec réservoirs datant de 1884, incendiée en 1990. Exploitée dans son temps par la Compagnie Générale des Eaux, elle alimentait en eau la ville d’Arcachon et a aidé la commune dans son développement, son épanouissement dont le XXème siècle a été témoin.
Le défi de transformer une ancienne usine et de créer un hôtel dans la Ville d'Hiver à Arcachon
Nathalène précise que "l’idée de transformer une usine nous plaisait bien !"
Nathalène précise que "l’idée de transformer une usine nous plaisait bien !"

- Détail du meuble de bagages imaginé par Olivier. Son plateau est composé d'un miroir qui restitue la complétude de la roue en métal de l'ancienne usine dont l'autre partie est placée dans le jardin.
- Banquette de style Empire retapissée d'un tweed irlandais, création "Sequana" par Mary Shaw.
- Cartes de visite de l'hôtel.
Mais l’affaire n’est pas si simple, il leur faut attendre la révision du Plan Local d’Urbanisme ainsi que l’autorisation de créer un commerce sur ce terrain situé en zone résidentielle.
Et c’est en 2007 que Nathalène et Olivier sont récompensés de leur trois années de patience en devenant propriétaires de l’usine abandonnée.

- La réception communique avec le petit salon.
- Dans le petit salon, Nathalène et Olivier associent deux couleurs secondaires passives, le vert et le violet, pour agrandir la perspective et donner une impression de fraîcheur, de discrétion et de sérénité. Référence "Pelt" chez "Farrow & Ball".
Dix huit mois de travaux vont suivre avec plusieurs difficultés : la restauration et la mise en valeur du vieux bâtiment, l’exploitation habile des citernes, mais aussi et surtout l’insertion du projet de construction dans un périmètre inscrit au répertoire national.
La Ville d'Hiver est dotée d’un cahier des charges assez strict qui impose effectivement de construire dans le style XIXème en sympathie avec les villas existantes : une architecture éclectique et pittoresque incluant de nombreux balcons de bois ouvragés.

- Savourer un thé "Mariage Frères" dans le petit salon.
- Pour meubler celui-ci, Nathalène a fait réaliser sur mesure des canapés Chesterfield par la maison parisienne "RED Edition" ainsi que des petits fauteuils crapauds recouverts d'un tissu "Sequana". Une cheminée "Focus". Des miroirs étagères sur les longs côtés de la pièce se font face pour donner de la profondeur à celle-ci. Ils exhibent une importante collection de livres érotiques appartenant au grand-père de Nathalène.
Un architecte bordelais, Emmanuel Graffeuil travaille sur le projet et suit les désirs d’Olivier qui participe activement à l'élaboration des plans de distribution.
L’ouverture de l’hôtel a lieu en mai 2009 et notre couple est rejoint cinq mois plus tard par Martin Crespi, auditeur en hôtellerie, qui arrive de Marseille.

- Le bar lounge sous la charpente de l'ancienne usine peinte avec la référence "Brinjan" chez "Farrow & Ball".
- Longue banquette en cuir confectionnée sur mesure "RED Edition" sous une grande affiche de 1900 "Creber Plymouth" représentant une scène d'un cirque anglais. Luminaires de la marque danoise "Bestlite", rééditions du mouvement "Bauhaus" des années 1930.
L’Hôtel Ville d'Hiver compte douze chambres réparties dans trois bâtiments. Chacune d'elles bénéficie d’un balcon donnant sur le jardin. L'établissement a également un restaurant et un bar à vin ainsi qu’un salon. Les anciennes cuves sont transformées en une piscine chauffée très originale et l’hôtel est équipé d'un spa avec un petit salon de beauté.
Nathalène et Olivier réalisent une décoration intérieure originale et harmonieuse.
Olivier dessine certains meubles de l’hôtel notamment le meuble de bagages dans la réception avec son miroir qui restitue la complétude de la roue métallique de l’ancienne usine.
Olivier dessine certains meubles de l’hôtel notamment le meuble de bagages dans la réception avec son miroir qui restitue la complétude de la roue métallique de l’ancienne usine.

- Dans la salle du restaurant, le détail d'un dossier de chaise qui s'associe à des fauteuils d'un autre style.
- Ces anciens fauteuils provenant à l'origine de la Chambre des Notaires équipent aujourd'hui la salle du restaurant.

- Toutes les terrasses de l'hôtel sont équipées de rocking-chairs vert olive de style XIXème et d'une petite table marocaine.
Ces meubles et bien d’autres sont conçus par l’ébéniste bordelais Charles-Henri Poirier et réalisés par des compagnons ébénistes.
La décoration réalisée par les propriétaires est originale, harmonieuse et colorée
Nathalène feuillette et détaille les revues de décoration tout au long de ce chantier et notamment un magazine de la presse étrangère "The world of interiors".
Elle s’est inspirée des couleurs proposées dans leurs pages pour composer la décoration de l’hôtel et l’on retrouve d’ailleurs dans chacune des chambres des exemplaires de ce magazine.
Elle a apporté beaucoup de soin pour le choix du mobilier, des objets de décoration et des tissus d’ameublement.

- Une chambre de l'Hôtel sous les toits avec sa charpente chevillée de couleur "Buff" et ses murs peints en "Stone Blue" chez "Farrow & Ball". Sur le principe des pays du Nord, le grand couchage est composé de deux lits et de parures bien distincts. Cache-sommier en gabardine de laine, double-rideau en tissu anglais "Fox Linton", moquette danoise en accord parfait avec la couleur du plafond.
- Les parures de lit sont griffées aux initiales de l'hôtel.
L'eau minérale naturelle Sainte-Anne des Abatilles fait partie du patrimoine arcachonnais puisque sa source est située au cœur de la ville dans le quartier éponyme. Elle fut d'ailleurs utilisée traditionnellement en cures thermales de 1925 à 1970.
Plateau et verres "Habitat".
La maîtresse des lieux a sollicité de grandes maisons telles que "Fox Linton" pour les tissus anglais, "RED Edition" pour les canapés sur mesure. Mais également, la maison "Sequana" de la célèbre décoratrice irlandaise Mary Shaw, pour ses tissus d'ameublement.
Puis Nathalène a sélectionné les couleurs de chacune des pièces de l’hôtel dans la large palette des peintures "Farrow & Ball".
Elle a su créer un jeu subtil de couleurs et de matières en parfaite harmonie.
Elle a su créer un jeu subtil de couleurs et de matières en parfaite harmonie.

- Cette salle de bains en bois tropical "merbau" est dotée de plusieurs miroirs pour agrandir l'espace autant que pour accroître l'illumination. Lavabo sur colonne de la marque italienne "Sbordoni".
- Un secrétaire dessiné par Olivier et réalisé par l'ébéniste bordelais Charles-Henri Poirier. Chaises suédoises rééditées de style années 60 et lampe de bureau "Bestlite".

- Dans les anciennes citernes, Nathalène et Olivier ont eu l'idée originale de créer la piscine de l'hôtel. Dans la construction circulaire, des travées de voûtains ont été démolies pour ouvrir la piscine à la lumière et à la vue sur l'hôtel.
Le restaurant de l'hôtel dans son décor bistrot est un lieu convivial aussi bien pour les hôtes que pour les arcachonnais. Et pour le plaisir de la détente, après la visite des Villes d'Hiver et d'Été, les balades dans les forêts de pins ou sur les plages d'Arcachon, l'hôtel offre encore le pivilège de son hamman et pourquoi pas des soins et massages dans son salon de beauté. ■

- Nathalène est assise dans un "Strandkord" fabriqué à Hambourg.
- Au premier plan, mobilier de jardin "Fermob", modèle "Luxembourg".
Stylisme Laëtitia Rissetto / Photos et Texte Laëtitia & Philippe Rissetto
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Nathalène et Olivier Arnoux
20 Avenue Victor Hugo, 33120 ARCACHON
Téléphone : 00 33 (0)5 56 66 10 36
Site Web : http://www.hotelvilledhiver.com/

- La "Villa Teresa" de style "hispano-mauresque" en pierre calcaire et brique de terre cuite constitue un des joyaux parmi les constructions luxueuses et confortablse de la "Ville d'Hiver". Construite vers 1882, elle a failli être démolie après avoir été ruinée et pillée de ses ornements. Son inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1980 a permis de la sauver et grâce à la passion de ses propriétaires actuels, elle a pu être restaurée fidèlement.
Les origines de la Ville d’Hiver :
La Ville d’Hiver a été créée à partir de 1863 pour rentabiliser la ligne de chemin de fer du Midi qui assurait le trajet de Bordeaux à Arcachon. Les frères Pereire, propriétaires de la Compagnie des Chemins de Fer, eurent l’idée de construire près de la station balnéaire d'Arcachon une ville "sanatorium" en suivant les courants hygiénistes contre la tuberculose qui se multipliaient au tournant du siècle.
Ils édifièrent dans les hauteurs d’Arcachon, sur ce qui était à l’époque une grosse dune de sable boisée à moins de deux kilomètres de la plage, des maisons dans le style "chalet en bois" pour rappeler l'esprit de la montagne.
L’idée était d’accueillir des tuberculeux pour leur faire goûter aux bienfaits de l'air marin associés aux essences balsamiques de la forêt de pins. C'est pour cela que les chalets sont équipés de balcons à tous les étages et que leur exposition au soleil est habilement étudiée.
Des concerts sont organisés, un superbe casino est édifié également pour divertir les convalescents et leurs proches car les malades viennent accompagnés de toute leur famille et restent souvent plusieurs mois.
Des villas bourgeoises de tailles plus importantes et construites en pierre et en briques équipées toujours de balcons de bois ouvragés remplacent peu à peu les chalets et la ville sanatorium devient un lieu mondain où le gotha se mélange aux artistes.
Mais la splendeur de la Ville d'Hiver durera jusqu'aux années 1920 quand la mise au point du vaccin du bacille sera établie par Calmette et Guérin (BCG) et que le caractère contagieux de ce que l'on considère alors comme "la maladie du siècle" laissera planer sur la ville une réputation de moribonds et de pestiférés.
Depuis bientôt 30 ans, elle est redevenue un lieu de villégiature ou de résidence à l'année, très prisé pour son architecture liée au mouvement "pittoresque" et au style balnéaire du XIXème siècle ainsi que pour sa situation qui permet d'être "à la campagne tout en étant en ville".
Propos recueillis auprès de Myriam Madec, guide interprète pour l'Office de Tourisme d'Arcachon.
La Ville d’Hiver a été créée à partir de 1863 pour rentabiliser la ligne de chemin de fer du Midi qui assurait le trajet de Bordeaux à Arcachon. Les frères Pereire, propriétaires de la Compagnie des Chemins de Fer, eurent l’idée de construire près de la station balnéaire d'Arcachon une ville "sanatorium" en suivant les courants hygiénistes contre la tuberculose qui se multipliaient au tournant du siècle.
Ils édifièrent dans les hauteurs d’Arcachon, sur ce qui était à l’époque une grosse dune de sable boisée à moins de deux kilomètres de la plage, des maisons dans le style "chalet en bois" pour rappeler l'esprit de la montagne.
L’idée était d’accueillir des tuberculeux pour leur faire goûter aux bienfaits de l'air marin associés aux essences balsamiques de la forêt de pins. C'est pour cela que les chalets sont équipés de balcons à tous les étages et que leur exposition au soleil est habilement étudiée.
Des concerts sont organisés, un superbe casino est édifié également pour divertir les convalescents et leurs proches car les malades viennent accompagnés de toute leur famille et restent souvent plusieurs mois.
Des villas bourgeoises de tailles plus importantes et construites en pierre et en briques équipées toujours de balcons de bois ouvragés remplacent peu à peu les chalets et la ville sanatorium devient un lieu mondain où le gotha se mélange aux artistes.
Mais la splendeur de la Ville d'Hiver durera jusqu'aux années 1920 quand la mise au point du vaccin du bacille sera établie par Calmette et Guérin (BCG) et que le caractère contagieux de ce que l'on considère alors comme "la maladie du siècle" laissera planer sur la ville une réputation de moribonds et de pestiférés.
Depuis bientôt 30 ans, elle est redevenue un lieu de villégiature ou de résidence à l'année, très prisé pour son architecture liée au mouvement "pittoresque" et au style balnéaire du XIXème siècle ainsi que pour sa situation qui permet d'être "à la campagne tout en étant en ville".
Propos recueillis auprès de Myriam Madec, guide interprète pour l'Office de Tourisme d'Arcachon.
Les bonnes tables et adresses à Arcachon (Ville d'Été) :
- "Le Pavillon d'Arguin", Restaurant
63 Boulevard Général Leclerc
Téléphone : 00 33 (0)5 56 83 46 96 - "L'encoche", Restaurant
37 cours Lamarque de Plaisance
Téléphone : 00 33 (0)5 56 83 16 10
Site : http://www.restaurant-lencoche.com/ - "Baillardran", Le canelé, spécialité pâtissière bordelaise
24 avenue Gambetta
Téléphone : 00 33 (0)5 56 22 96 66
Site : http://www.baillardran.com/ - "Byzance", Boutique de décoration
Quartier l'Aiguillon, 7 bis Boulevard de la Plage
Téléphone : 00 33 (0)5 56 83 71 48 - "Déco - Marine", Boutique de décoration marine
19 avenue Gambetta
Téléphone : 00 33 (0)5 56 55 56 54
- "Couleurs d'Ailleurs", Bijoux créateurs, accessoires mode
20 avenue Gambetta
Téléphone : 00 33 (0)5 56 54 85 06
Marques citées dans l'article :
- "Sequana"
64 avenue de la Motte Picquet, 75015 PARIS
Téléphone : 00 33 (0)1 45 66 48 40
Site : http://www.sequana.net/
courriel : sequana@wanadoo.fr - "RED Edition"
3 Square Vermenouze, 75005 PARIS
Téléphone : 00 33 (0)1 43 37 02 87
Site : http://www.rededition.com/
Livre apprécié par Nathalène :
- "À l'école de Mary Shaw", d'Inès Heugel, Marie-France Michalon et Marie-Pierre Morel, édité par "Edition du Chêne"

Nous remercions Karin Labardin du Comité Départemental du Tourisme de la Gironde
21 cours de l'Intendance, 33000 BORDEAUX
Téléphone : 00 33 (0)5 56 52 61 40
Site Web : http://www.tourisme-gironde.fr/
Ainsi que Myriam Madec, guide interprète et l'Office de Tourisme d'Arcachon
Esplanade Georges Pompidou, 33311 Arcachon Cedex
Téléphone : 00 33 (0)5 57 52 97 97
Site Web : http://www.arcachon.com/
