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- Les vallons verdoyants vus de la terrasse du «Comptoir Saint-Hilaire» habillée de voiles.
L'histoire commence dans les années 90 lorsqu'Alain Georges, homme d'affaires alésien, tombe sous le charme d'une ancienne bergerie du XVIIème siècle à Saint-Hilaire-de-Brethmas.
Au pied des Cévennes, ce mas perché, est entouré à perte de vue de vallons verdoyants parsemés de cyprès florentins, laurier-tins, oliviers et micocouliers tricentenaires qui rappellent les beaux paysages de Toscane.
- Détails du salon près de la bibliothèque. Le manteau de cheminée est recouvert de planches de récupération. Catherine Painvin a fixé les panneaux d'une armoire disloquée trouvée dans le grenier ainsi que des pampilles et des étiquettes américaines.
- Sur la table basse faite de vieux plateaux de châtaignier, un chandelier brisé retrouve un piètement de bois.
- Derrière des coussins en taffetas de soie une bobine de liens pour attacher les sarments de vigne est placée ici comme un objet de décoration.
Le vieux mas domine des vallons verdoyants
Mais les travaux qui attendent la famille Georges ne sont pas des moindres.
Mais les travaux qui attendent la famille Georges ne sont pas des moindres.
Seulement quatre pièces du mas sont habitables alors que celui-ci a un potentiel de 900 mètres carrés et pour le confort, il est des plus rudimentaire. Alain Georges va rénover petit à petit cette bergerie jusqu'en 2004.
- La salle de bains "Dolce Vita", dans un esprit baroque, invite à la rêverie sous sa voûte d'arêtes.
- Une chaise "Asiatides" en bois sculpté.
C'est alors qu'il fait la rencontre de Catherine Painvin, fondatrice de la marque «Tartine et Chocolat» et propriétaire de la célèbre maison d'hôtes «Comptoir d'Aubrac».
Une rencontre décisive entre le propriétaire et Catherine Painvin
Une rencontre décisive entre le propriétaire et Catherine Painvin
Lors d'un séjour, il découvre sur les hauteurs du Massif central, un lieu d'exception, unique en son genre, il est tout de suite séduit par cette décoration originale réalisée avec talent et fantaisie par la maîtresse des lieux. Il n'hésite pas une minute et donne carte blanche à Catherine Painvin pour transformer le mas de la Rouquette en maison d'hôtes.
- Miroirs découpés par un miroitier suivant la forme de nuages.
- Une des commodes que Catherine Painvin fait accrocher au mur pour la mettre en scène.
- Un montant du pied de lit couronné d'une boule en verre et décoré d'anciennes pampilles.
- Tête et pied de lit sont recouverts de velours rouge napoléonien. Certains meubles sont placés sur des estrades en bois, sortes de piédestaux.
Les travaux de décoration ne dureront que deux mois mais pendant ce laps de temps, deux couturières à plein temps réalisent les nombreux coussins, ri- deaux et autres travaux d'aiguilles, des entre- preneurs locaux travaillent d'arrache-pied afin que cet écrin scintillant et enchanteur ouvre ses portes en décembre 2005.
Chaque pièce est transformée, métamorphosée
Les greniers de l'ancienne bergerie recèlent de trésors, des vieilles armoires disloquées, des planches usées par le temps, des anciens chandeliers brisés, et tout un bric-à-brac.
Chaque pièce est transformée, métamorphosée
Les greniers de l'ancienne bergerie recèlent de trésors, des vieilles armoires disloquées, des planches usées par le temps, des anciens chandeliers brisés, et tout un bric-à-brac.
- Miroir et chaise "Asiatides" pour ce coin bureau. Des portraits de mannequins découpés dans des magazines de mode se mettent sous cadres.
- Photophore en verre pour une ambiance romantique.
Catherine Painvin puise dans cette ressource et s'en donne à cœur joie.
Elle redonne vie, détourne et transforme ces vieux objets ou anciens matériaux.
Du coup, sa décoration est spontanée, opportune, pas du tout conceptualisée.
Une décoration spontanée
Elle redonne vie, détourne et transforme ces vieux objets ou anciens matériaux.
Du coup, sa décoration est spontanée, opportune, pas du tout conceptualisée.
Une décoration spontanée
Lorsqu'elle tapisse de miroirs certains murs, c'est tout simplement pour inviter la lumière dans les intérieurs. Pourtant, cette notion nous échappe tant on est surpris par la multiplication, la multitude, la répétition mises en place quasi obsessionnelles.
Au «Comptoir Saint-Hilaire», toute chose est dupliquée, multipliée, par 10, 20... par 60.
Au «Comptoir Saint-Hilaire», toute chose est dupliquée, multipliée, par 10, 20... par 60.
- Détail d'un torchon monogrammé transformé en bas-lambris pour habiller le soubassement de cette chambre.
- Des planches de récupération s'intègrent dans des pénétrations de voûtes et se décorent de bougeoirs, flacons d'huile de bains "Amélie et Mélanie" et livres anciens.
- Sur une terrasse abritée à l'étage, une ancienne porte cloisonne l'espace.
Couronnées par des miroirs en forme de nuages, deux baignoires côte à côte sont habillées de gros galets empilés sous l'éclairage romantique d'un lustre à pampilles. Accrochées au mur et loin du sol, des commodes jumelles narguent l'apesanteur.
Ici, tout est rondeur, sous la voûte d'arêtes, la courbe se dessine sur tous les objets, les miroirs, les baignoires, le galbe généreux des commodes et la forme des galets. Un savant mélange de volupté et de légèreté où la seule logique se trouve dans le chiffre 2.
«Dolce Vita» une chambre féminine et baroque
La chambre, sous le berceau de sa voûte, se pare d'un délicat bas lambris repensé par Catherine Painvin qui détourne, en effet, des torchons brodés en jouant avec le rythme des monogrammes et des rayures.
- Dans une grande salle appelée "La Galerie", des dalles de pierre couvrent le sol et les végétaux glanés dans la garrigue environnante se mettent en scène.
Un lieu voué à l'évènementiel, «La Galerie»
«La Galerie» du «Comptoir Saint-Hilaire» est une longue et haute salle couverte par une verrière, à la fois patio et puits de lumière.
Elle se prolonge de part et d'autre par des salons plus intimes où l'on peut dîner ou organiser des séminaires. Sa décoration change régulièrement selon les évènements et manifestations organisés par le maître des lieux et toujours au rythme des saisons.
- Organisée sur une table en bois, une collection de bobines de fils de coton.
C'est ainsi que l'hiver s'est mis en scène en accueillant branchages, lauzes, bûches enneigées et stalactites givrées.
Au rythme des saisons
Au rythme des saisons
Le soir venu, la grande et belle «Galerie» brille de tous ses feux. Yollène Graindorge, l'hôtesse des lieux, recouvre les tables de peaux de cuir ou de nappes en lin et imagine des mises en table des plus féeriques.
- Une série de tasses dorées illuminent ce décor enchanteur.
- Les tasses sont posées sur des tréteaux en bois, des petites lampes blanches "Ikéa" cohabitent avec des bobines de fil de coton sur la saillie du mur.
Le thème couleur est toujours respecté comme l'est la règle de l'accumulation, réitérée dans chaque pièce. Des bobines de fil de coton s'organisent sur une table, tandis que de petites lampes blanches s'alignent sur la saillie d'un mur.
Dans cette forêt réinventée, enchantée, des tasses dorées sont posées sur des consoles en forme de tréteaux. Elles nourrissent le mystère et le fantastique, déjà pressentis dans la chambre «Dolce Vita», à la manière d'un conte de Lewis Carroll.
- Pour parfaire cette ambiance hivernale propice à la saison, des branchages enneigées se parent de stalactites.
- Des cubes de verre imitent des glaçons.
- Boules de verre posées sur des lauzes et des drapés de fourrure.
- Un ancien bougeoir se cale avec des galets dans un saut à champagne et s'entoure de diamants en verre.
- Des roses en carton ciré s'invitent dans ce joli décor.
Lumineuse salle à manger cloisonnée de verre
Les hôtes peuvent également apprécier, le temps d'un petit-déjeuner ou d'un repas, le charme contemporain de la salle à manger à l'étage.
Les hôtes peuvent également apprécier, le temps d'un petit-déjeuner ou d'un repas, le charme contemporain de la salle à manger à l'étage.
Dans celle-ci, la lumière traverse une cloison de verre empruntée à l'architecture moderne. La réhabilitation d'Alain Georges n'a pourtant pas trahi l'esprit des lieux : la ligne en plein cintre d'une porte dessinée dans le vitrage rappelle les formes et les tracés disséminés dans l'ancienne bâtisse.
- Une salle à manger près du ciel.
- Sur la table recouverte d'une peau de buffle, des épis de blé forment des bouquets dans des coupelles remplies de lentilles.
Dans cette salle à l'ambiance naturelle et sauvage qui nous rappelle un peu la Camargue toute proche, épis de blé, lentilles, riz et autres céréales se mettent en scène dans des bocaux de verre et autres coupelles.
Au côté du grand vaissellier qui meuble la salle à manger, une imposante porte ramenée du Rajasthan suscite la curiosité. Derrière celle-ci, l'on découvre un salon à l'escalier en colimaçon qui s'envole au milieu de la pièce.
- Derrière l'imposante porte indienne "Asiatides" à deux battants recouverts de métal, le salon de la suite en duplex "Les Orgues" et son escalier en colimaçon.
Sur chaque côté des portes, l'écoinçon est décoré de panneaux en bois récupérés sur une vieille armoire disloquée.
«Les Orgues» une suite verdoyante
Nous voici dans la Suite "Les Orgues", où une déclinaison de verts rend hommage à la «Bambouseraie d'Anduze» aux portes des Cévennes.
Nous voici dans la Suite "Les Orgues", où une déclinaison de verts rend hommage à la «Bambouseraie d'Anduze» aux portes des Cévennes.
Jarres vernissées et autres poteries se remplissent de bambous, les murs se tapissent d'anciennes affiches de la bambouseraie reproduites maintes fois. Le voyageur est ainsi transporté à Anduze auprès des talentueuses dynasties de potiers et dans l'environnement exotique du parc de Prafrance.
- De nombreux vases fabriqués artisalement par la "Poterie de la Madeleine" à Anduze décorent le salon de la suite.
- Le plateau de la table basse est constitué de carreaux de poterie vernissée détournés de leur premier usage. A l'orgine, ils sont utilisés pour former les faces des cache-pots de jardin. Une jarre miniature de la "Poterie de la Madeleine" garnie d'un taffetas de soie vert.
- Dans la chambre, un miroir tapisse le mur et reflète le lit paré de coussins et couvre-lits en taffetas de soie.
Matérialisées par de simples planches de bois brut, enveloppées de taffetas ou dévoilées derrière le panneau translucide de la tête de lit, ces lignes se démultiplient encore dans le reflet de nombreux miroirs.
Une belle ambiance végétale, une symphonie fantaisiste
Elle utilise tous les supports et les matières pour nous transporter dans une symphonie de couleurs et de fantaisie.
Le parquet en bois se couvre de rectangles de moquette de différentes tailles et toujours dans un joli camaïeu de verts. Les fenêtres s'habillent de rideaux en taffetas soyeux qui lèchent le sol et renvoient un douce lumière dès les premiers rayons de soleil. Des petits miroirs rectangulaires s'alignent au-dessus du lit derrière une ribambelle de tasses.
- Détail d'une ribambelle de tasses formant une frise au-dessus du lit.
- Des chutes de moquettes ont retrouvé dans cette chambre une seconde vie pour former un tapis très rythmé.
«L'Aube», une chambre chaleureuse et apaisante
Puis comme un enfant qui découvre un monde merveilleux et enchanteur, on ressent l'impatience d'en voir un peu plus.
Continuer ce voyage féerique en découvrant la chambre baptisée «L'Aube» dont l'ambiance est chaleureuse et apaisante.
- Superposés pour composer une tête de lit inattendue, des éléments de portes ajourés ramenés du Rajasthan.
- Au-dessus de la penderie, un parterre de gravillons accueille un chandelier décoré de roses en céramique que l'on retrouve sur deux grands vases "Asiatides" et sur la traverse du placard.
- Coin salon de cette chambre présidé par une armoire à pans coupés zébrés de miroirs.
- En chevet, une répétition de miroirs pour refléter la flamme d'une bougie.
Un petit salon partage cet espace pour s'ouvrir sur une terrasse avec une vue surpren- nante sur les arbres majestueux de la propriété.
La salle de bains avec ses deux baignoires s'inscrit dans la courbe d'une voûte en berceau.
Une profonde et longue banquette lui donne des airs de salon.
- Applique à pampilles au-dessus des lavabos.
- Deux baignoires rétro sur pieds "pattes de lion" invitent les hôtes à un face à face. Une verrière métallique inscrite dans le tympan de la voûte inonde de lumière cette grande salle de bains.
Pour parachever ce voyage initiatique, on s'attardera un instant au rez-de-chaussée de la bergerie pour admirer une composition de 60 lampes garnissant tout un mur et leurs 60 reflets dans un décor épuré et minimaliste...
Le mot "accumulation" prend ici tout son sens. Un lieu unique et d'exception qui laisse un souvenir inoubliable aux voyageurs qui, pour un séjour, ont la chance de venir y déposer leurs bagages. ■
- Situées au rez-de-chaussée, 60 petites lampes "Ikéa" toutes bien alignées sur des planches forment une composition des plus surprenante derrière un jardin zen.
- Détail du montage de ce décor lumineux.
Photos* et texte Laëtitia & Philippe Rissetto / Stylisme Laëtitia Rissetto
(*) Excepté la première photo du reportage : Alain Georges pour le «Comptoir Saint-Hilaire» © avec son aimable autorisation
(*) Excepté la première photo du reportage : Alain Georges pour le «Comptoir Saint-Hilaire» © avec son aimable autorisation
«Comptoir Saint-Hilaire», Maison d'hôtes d'exception, table d'hôtes
Mas de la Rouquette, 30560 SAINT-HILAIRE-DE-BRETHMAS
Web site : http://www.comptoir-saint-hilaire.com/
Hôtesse : Yollène Graindorge
Téléphone : 00 33 (0)4 66 30 82 65
Bonnes adresses aux alentours :
- "La Bambouseraie", Domaine de Prafrance, 30140 GENERARGUES
Web site : http://www.bambouseraie.com/ - "Poterie de la Madeleine", Route de Nîmes, 30140 LEZAN
Web site : http://www.poterie.com/